ECOCERT® est un organisme indépendant et accrédité, de certification et de contrôle des produits écologiques et biologiques, que ceux-ci soient alimentaires, cosmétiques, qu’ils proviennent de l’agriculture biologique, relèvent du commerce équitable ou du développement durable.
ECOCERT® certifie même les textiles biologiques, ainsi que certains projets de compensation carbone, à travers VCS (Verified Carbon Standard) et Gold Standard. Il faut savoir que la certification des produits issus de l’agriculture biologique représente à elle seule, 75% du chiffre d’affaires d’ECOCERT® dans le monde.
La rigueur d’ECOCERT® a permis de gagner la confiance des consommateurs et fait du label ECOCERT®, une garantie pour le consommateur de la qualité du produit.
Par ailleurs, ECOCERT® contrôle tous les acteurs impliqués dans la chaine de production du produit écologique ou biologique, que ce soit au niveau de la production elle-même, mais aussi de la mise en marché des produits écologiques et biologiques (dont l’étiquetage).
Créée en 1991, ECOCERT® est issu d’un mouvement associatif émanant de plusieurs pays d’Europe qui étaient désireux d’harmoniser la réglementation en matière de produits biologiques et notamment, des produits cosmétiques. Mais c’est seulement en 2002 qu’ECOCERT® créé le tout premier référentiel pour les produits cosmétiques biologiques. Ce référentiel est basé sur 3 principes fondamentaux:
L’utilisation d’ingrédients issus de sources renouvelables et transformés par des procédés respectueux de l’environnement.
ECOCERT® vérifie donc: L’absence d’OGM et d’ingrédients chimiques tels que les parabènes, l’alcool, les sulfates comme le SLS (Sodium Lauryl Sulfate) et toutes les autres formes de sulfates, les silicones (comme le diméthicone), les parfums et colorants de synthèse, les ingrédients provenant d’animaux (sauf ceux qui sont naturellement produits par eux, comme le lait, le miel et la cire d’abeille), les perturbateurs endocriniens, l’huile minérale, les conservateurs comme le phénoxyéthanol et le méthylisothiazolinone (MIT), ces 2 derniers ingrédients étant présents dans de nombreux produits de soins visage et corps, sur le marché. Sont également prohibés, les nanoparticules, le propylène glycol, le quaternium et enfin, le coaltar. De plus, les ingrédients cosmétiques (sauf obligation légale) et les produits cosmétiques ne doivent pas être testés sur les animaux.
Le caractère biodégradable ou recyclable des emballages, ce qui implique l’utilisation de matériaux recyclables, tels que PolyEthylene Haute Densité (HDPE), ou le PolyEthylene Terephthalate (PET).
ECOCERT certifient les formules écologiques et les formules biologiques, ces dernières étant plus restrictives.
En tous les cas, dans une formule écologique, comme biologique, un seuil minimum de 95% d’ingrédients naturels et issus de l’agriculture biologique, doit être atteint pour obtenir la certification. Ensuite, des spécificités sont à respecter, selon que la formule est écologique ou biologique.
Pour obtenir un label écologique :
- 50% minimum des ingrédients végétaux de la formule doivent provenir de l’agriculture biologique
- 5% minimum du total des ingrédients doit être issu de l’agriculture biologique
Pour obtenir un label biologique :
- 95% minimum des ingrédients végétaux de la formule doivent provenir de l’agriculture biologique
- 10% minimum du total des ingrédients doit être issu de l’agriculture biologique
Les compagnies manufacturières, comme les distributeurs et les sous-traitants sont régulièrement audités.
Les compagnies manufacturières subissent 2 audits par an pour l’habilitation, puis 1 à 2 audits par an, selon l’analyse de risque lors du renouvellement. Pour les distributeurs et sous-traitants, ceux-ci sont audités une fois par an.
Au Canada, les activités ECOCERT® ont commencé au Québec, en 1995 avec GarantieBio, qui s’est finalement associée avec ECOCERT® en 1997, pour former ECOCERT® Canada.
ECOCERT® constitue à ce jour la certification la plus rigoureuse, avec les exigences les plus élevées ; c’est aussi la certification la plus reconnue et la plus répandue sur toute la planète ; en effet, ECOCERT® possède à ce jour 23 filiales réparties dans 80 pays à travers le monde.
Depuis le 1er janvier 2017, pour les produits cosmétiques, ECOCERT® est devenue COSMOS (acronyme de COSMétiques Organic Standard). Là encore, 5 agences Européennes, dont ECOCERT® Greenlife SAS et Cosmébio pour la France, BDIH pour l’Allemagne, ICEA pour l’Italie et Soil Association en Angleterre, se sont regroupées pour former une association à but non lucratif, dans le but de définir des exigences minimales communes, d’harmoniser les règles de certification des cosmétiques biologiques et naturels et enfin, de faire du lobbying auprès des institutions, afin de défendre la filière.
Les standards COSMOS reprennent ceux établis par ECOCERT®, mais certaines modifications y ont été apportées, notamment :
- La promotion de l’utilisation de produits issus de l’agriculture biologique et le respect de la biodiversité.
- L’utilisation des ressources naturelles de façon responsable et le respect de l’environnement.
- L’utilisation de procédés de fabrication propres et respectueux de la santé humaine et de l’environnement.
- ’intégration et le développement du concept de Chimie Verte ou Chimie écologique. Ce dernier point consiste à prévoir la mise en œuvre de principes, pour réduire et éliminer l’usage ou la génération de substances néfastes pour l’environnement, par de nouveaux procédés et réactions chimiques « propres », c’est-à-dire, respectueuses de l’environnement. Un exemple probant est la préparation d’extraits végétaux par la technique d’Extraction par Fluide Supercritique (SFE), dont la plus connue est l’extraction au CO2 supercritique.
Le référentiel COSMOS, comme celui d’ECOCERT®, couvre tous les aspects de l’approvisionnement, de la fabrication, du marketing et du contrôle des produits cosmétiques.
Le principal changement au référentiel COSMOS, concerne certains produits cosmétiques certifiés biologiques ; en effet, le minimum du total des ingrédients qui doit provenir de l’agriculture biologique, passe de 10 à 20% pour tous les produits, sauf les produits à rincer (comme les shampoings, gels douche et savons liquides) et les lotions et produits contenant au moins 80% de minéraux ou d’ingrédients d’origine minérale, pour lesquels au moins 10% du produit total doit être biologique.